La méditation

Est-ce grâce à la vase
Ou grâce à la transformation
de la vase
Que le lotus s'épanouit
à la lumière du soleil
Dans la beauté du monde
où il grandit ?

Philippe ANTOINE, poèmes en prose

Dans notre société, la méditation (Mindfulness) est devenue une méthode de choix pour « gérer le stress » et toutes nos tensions intérieures : l’anxiété, la dépression, le burn-out et tous les troubles psychosomatiques. Le côté scientifique de ces pratiques attire les personnes réticentes au départ. Les études de neurosciences et de biologie confirment l’impact psychique et psychosomatique de la méditation. Un autre aspect de la méditation dans notre société est la recherche du bien-être, la quête du bonheur. Toutes ces pratiques trouvent leur origine dans des pratiques spirituelles (bouddhisme, hindouisme, judaïsme, christianisme, Islam). Pour beaucoup, pratiquer la méditation permet de se connaitre, de trouver le sens de la vie. Nous avons développé, à l’Institut de Nouvelle Hypnose, un cycle qui complète ceux de MBSR et MBCT. C’est la MCMT (Mindfulness and Concentrative Meditation Therapy avec le principe « Mind is the builder ») par laquelle on apprend à choisir sa propre identité. C’est un processus de connaissance de soi, avec un outil original appelé « Mind Scan ».

Qu’est-ce que la méditation, sinon aller au plus profond de soi-même et (re)découvrir la source de vie qui nous permet de sentir, de penser et de dire « j’existe »

La méditation, pratique d’Intériorité est un processus intentionnel qui modifie la conscience et induit un bien-être et un équilibre intérieurs. Elle s’accompagne d’effets physiologiques et psychologiques. Cette pratique est souvent associée à une recherche de sens, aussi appelée quête spirituelle. Elle s’accompagne de non-jugement et de bienveillance.

Pourquoi différentes pratiques de méditation ?

On distingue deux grands types de Méditation : d’une part, la Mindfulness Meditation (dite « de Pleine Conscience » ou « Pure Attention ») c’est une méditation dans laquelle on ne s’attache à rien de particulier, elle est « sans objet »; on observe, on laisse passer le flux des pensées ou autres perceptions « tout change, tout fluctue ». Psychologiquement, c’est un processus de désidentification. D’autre part, la méditation de concentration (Concentrative Meditation), centrée sur un objet ; dans ce cas, on choisit un objet, un thème sur lequel on centre l’attention durant toute la session. Psychologiquement, c’est un processus d’identification.

Divers types de méditation existent dont :

La Pleine Conscience ou Pure Attention (mindfulness)

« Il s’agit d’une présence éveillée, simplifiée, élémentaire, débarrassée de tout l’accessoire, ancrée dans le flux vivant du présent et marquée par un sentiment prononcé de réalité. » (Bhante Hénépola Guanaratana)

« La Pleine Conscience signifie porter son attention de manière particulière, intentionnellement, au moment présent, sans juger » (J. Kabat-Zinn)

La Méditation Concentrative

Méditation avec objet, avec un but (par opposition à la méditation sans objet – Mindfulness)

Dans cette méditation, on se concentre sur un objet. L’objet d’attention peut être la respiration, une image, un symbole, un objet concret ou imaginé, un son, un chant, un mot ou une formule répétitive (mantra).

Il faut distinguer l’objet de l’objectif de la méditation.

Dans certains cas, l’objet sur lequel on se concentre peut constituer le but de la méditation : par exemple, se concentrer et visualiser une fleur peut nous amener à découvrir « l’essence » de la fleur au-delà des perceptions sensorielles habituelles ; nous pouvons continuer à percevoir la présence d’une fleur sans image, dans une ouverture sensorielle globale, comme si la fleur devenait un tout dont nous ne pouvons plus séparer les parties.

La plupart du temps, l’objet n’est que le support qui permet à notre conscience de passer dans un autre état, vers un ailleurs « ineffable » (comme le dit William JAMES); par exemple, regarder la beauté d’une fleur peut nous amener dans un lieu où la fleur n’existe plus ; nous sommes « ailleurs », dans une dimension difficile à décrire selon nos perceptions et nos mots habituels.

Exemples pratiques

1. Concentration de l’attention sur la respiration : concentrer son esprit sur le rythme régulier de l’inspiration et de l’expiration forme un objet naturel de méditation. A mesure que la respiration devient de plus en plus lente et plus profonde, l’esprit devient plus tranquille et plus éveillé. Quand l’esprit se calme, une plus grande vigilance et une plus grande lucidité émergent.

2. Concentration sur un objet mental concret : regarder la ligne d’horizon d’un paysage (par exemple, le ciel et la mer – vus les yeux fermés) et rester ainsi autant que possible (1-2 minutes au départ) sans s’intéresser à aucune autre pensée ou sensation ou image ou émotion apparaissant dans l’espace mental.


La méditation, à laquelle ce site est consacré, renvoie à diverses pratiques et diverses significations.

Nous parlons de Nouvelle Méditation, suite au regain de cette pratique dans notre société.

Un des buts de ce site est de favoriser une pratique (quotidienne) de la méditation.

Notre société occidentale en a grand besoin.

Notre société actuelle met ses priorités dans le développement de projets visibles pour le plus grand nombre (à grands renforts d’interventions médiatiques : « stars and shows » après le « sea, sex and sun » des années ‘70) – ce que nous pouvons admirer quand il s’agit d’aider et coopérer avec les plus démunis, de favoriser l’éducation, la santé et la culture, – mais notre même société néglige cruellement le développement de la dimension intérieure de l’être humain .

Comment trouver l’équilibre entre l’extériorisation et l’intériorisation, le passage du médiatique au « méditatique » ?

Pourquoi ne pas apprendre, dès l’âge de 12 ans (ou même dès la scolarisation), à calmer notre esprit et installer la paix intérieure ? Dix à quinze minutes par jour seraient déjà un grand progrès.

« … Nul progrès technologique ne saurait à lui seul conduire à un bonheur durable. Ce qui fait presque toujours défaut est un progrès correspondant chez l’homme… »Dalaï Lama, avant-propos du livre de Mark EPSTEIN« Pensées sans penseur », Ed. Calmann-Lévy, 1995, p.9.